Les échanges de visites se poursuivent à un rythme effréné concernant le projet de la zone industrielle chinoise d’Aïn Dalia. La semaine dernière, des responsables du groupe Haite se sont rendus à Tanger pour préparer le lancement du projet. La délégation chinoise a tenu, vendredi dernier plusieurs réunions techniques avec les acteurs concernés et visité le complexe portuaire de TangerMed et la zone d'Aïn Dalia, qui abritera le chantier de la cité industrielle.
Cette démarche intervient quelques semaines après celle effectuée par une délégation de la Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, qui a pu constater l'état d'avancement de ce dossier. «Les responsables du groupe Haite assurent qu’ils pourront présenter leur vision du projet avant la fin de ce mois», confirme Ilyas El Omari, le président de la région. Les dernières retouches sont en train d'être exécutées sur la maquette, qui devrait être finalisée dès la dernière semaine de septembre. Sa présentation officielle est, elle, convenue pour la fin du mois de septembre.
Une fois ces préliminaires effectués, le projet entre dans sa seconde phase avec le lancement des études techniques et l'obtention de l’autorisation. Le groupe chinois a déjà installé une antenne à Tanger et nommé un responsable du projet, ce qui facilitera grandement le démarrage des opérations. Selon les premières indications, Aïn Dalia devra déclencher sa batterie de projets annoncés dans le cadre de la MedCop Climat 2016 qui s’est tenue en juillet dernier à Tanger. En tête de peloton, l’usine de bus électriques, un projet à la charge du groupe Dongfeng Yangtse. Le spécialiste chinois compte investir plus d’un milliard de DH pour la réalisation de cette usine.
Selon les termes de l’accord de principe, signé lors de la visite royale en Chine au printemps dernier, il s’agit d’une usine de montage de bus électriques et autres types de véhicules électriques de dernière génération. L’usine emploiera au démarrage près de 2.000 personnes et devrait produire une fois la vitesse de croisière atteinte entre 200 et 300 bus électriques par an. L'objectif est de satisfaire les besoins du Maroc dans un premier temps, mais aussi de réaliser une partie du chiffre d'affaires à l’export, surtout vers les pays d’Afrique. Pour le management du groupe, les travaux de construction de l’usine sont prévus incessamment afin de pouvoir dès 2017 sortir de leurs chaînes les premiers bus propres du Maroc.
Source: L'Economiste - le:15/09/2016