En 2023, le Maroc a enregistré une chute brutale des flux d'IDE (-51%), mais il a réussi à attirer de nouveaux projets.

Les chaînes de valeur des véhicules électriques ont suscité l’intérêt des investisseurs étrangers. Parmi les accords les plus importants annoncés celui portant sur la création d'une usine de fabrication de batteries pour véhicules électriques, pour un montant de 6,4 milliards de dollars. C’est ce qu’annonce l’ONU commerce et développement (anciennement Cnuced) dans son «Rapport sur l'investissement dans le monde 2024» publié le 20 juin.

Contacté par L’Economiste, ses experts ont précisé que «le Maroc a de bonnes perspectives pour attirer des investissements dans le secteur manufacturier, grâce à la restructuration de la chaîne d'approvisionnement mondiale par les entreprises multinationales, en raison de sa proximité et de son accès facile aux marchés de l'UE et de son attractivité pour les investisseurs chinois, européens et américains. Nous avons assisté à une augmentation considérable des investissements nouveaux en 2023 et à de grands projets dans la fabrication de composants automobiles et de véhicules électriques».

Grâce aux nouveaux projets annoncés début 2024, les perspectives s'annoncent prometteuses. D’importants contrats ont été signés dans divers domaines stratégique, tels que les industries, les énergies renouvelables et les projets liés à la mobilité électrique. Rappelons que la gigafactory de batteries électriques, dont la convention d’investissement a été signée début juin à Rabat entre le Maroc et le groupe sino-européen Gotion High-Tech, démarrera en juin 2026.

C’est ce qu’a annoncé le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli. Il intervenait lors d’une table-ronde à l'occasion de la signature d'une convention d'investissement d’un montant de 12,8 milliards de DH pour la réalisation d'un écosystème industriel complet de fabrication de batteries électriques à Kénitra. La première phase de ce projet table sur une production de 20 GWh pour une capacité d’export de 20 milliards de DH.

Ce qui permettra la création de 17.000 emplois directs, indirects et induits, dont 2.300 à haute qualification. A terme, cette capacité atteindra 100 GWh pour un investissement global de 65 milliards de DH. Il s’agit de la première gigafactory de batteries électriques de la région Middle East & Africa.

Le choix du Maroc n’est pas fortuit puisqu’il a tous les atouts pour devenir une plateforme industrielle compétitive. L’on cite ses infrastructures et les accords de libre-échange signés avec plusieurs pays, ce qui favorise l'accès à un marché stratégique. Sans oublier la Charte d’investissement qui offre un cadre réglementé aux investisseurs et au climat des affaires.

L'article intitulé "Industrie, énergie, automobile…: Les nouveaux projets feront décoller les IDE" est disponible sur L'Economiste à l'adresse suivante : https://www.leconomiste.com/article/1122852-industrie-de-nouveaux-defis-l-horizon-2030