Le salon Pollutec à Casablanca (23-26/10/2013) est une opportunité pour les opérateurs du secteur immobilier au Maroc de s'interroger sur les efforts à fournir en matière de construction de bâtiments industriels afin d'en augmenter les performances énergétiques. L'examen du parc des usines et locaux de stockage de la périphérie de Casablanca amène au constat irréfutable que peu de choses ont été faites, même dans un passé récent, pour économiser l'énergie consommée activement ou passivement par les bâtiments industriels. Nombre d'entre eux présentent des ouvertures béantes entre les murs et la toiture, les toitures ne comportent le plus souvent aucun matériau isolant, tout comme les parois, qu'elles soient en béton, en agglos ou en métal, le béton cellulaire est inconnu, les portes d'accès ne présentent aucune étanchéité, les portes sectionnelles automatiques sont rares, les doubles vitrages quasi inexistants, la récupération de chaleur reste un concept théorique, etc…

Or il existe de nombreux exemples, à l'étranger, d'investissements parfaitement rentables au niveau de l'immobilier professionnel, pour utiliser plus efficacement les ressources énergétiques. Car il ne s'agit pas seulement d'une question d'écologie ou de changement climatique. Le Maroc, en ces temps de crise de la balance des paiements, aurait tout intérêt à examiner ce que les promoteurs américains, européens et asiatiques mettent concrètement en pratique afin de rendre leur parc immobilier industriel plus performant.

Les gains ne portent pas seulement sur la consommation d'énergie mais aussi sur la santé et la sécurité des travailleurs, donc leur absentéisme pour cause de maladie car la température de l'environnement de travail joue fortement sur ces variables.

Les techniques existent, elles sont connues (et même disponibles sur internet) et sont relativement simples à mettre en œuvre par les architectes, les promoteurs immobiliers et les industriels qui s'implantent dans de nouveaux locaux de production, de stockage et les bureaux ou qui les remettent en état. Il s'agit essentiellement d'un effort de matière grise et bien sûr aussi d'éthique citoyenne. Nous en sortirons tous gagnants.

Source : ExperTeam Maroc