Au Maroc, le marché immobilier connaît une crise réelle de la demande. Il connaît, ces dernières années, une phase difficile caractérisée principalement par une décélération des prix et par des baisses observées au niveau d’un certain nombre de villes.

C’est ce que vient, en effet, d’indiquer le Centre marocain de conjoncture (CMC) dans sa dernière lettre mensuelle précisantque  le marché immobilier souffre d’une baisse significative de la demande, avec un affaiblissement d’une année à l’autre.Le logement social, rattrapé par cette crise de la demande, n’est pas non plus épargné.

L’annonce par le ministère des finances, il y a quelques mois, de la mise en place d’un Référentiel des prix pour les transactions immobilières dans le ressort territorial du Grand Casablanca, a été bien accueillie par les professionnels du secteur, les notaires, les agents immobiliers et même chez certains particuliers.. Il s’agit d’une base de données qui dresse l’état des prix retenus par le fisc pour le calcul des droits et taxes sur les appartements, les villas et les terrains à bâtir au niveau de chaque quartier de Casablanca. 

Les méventes et les gros stocks de l’immobilier inquiètent les promoteurs, les agents immobiliers et les notaires…Faute de visibilité, les acquéreurs potentiels préfèrent le wait and see, le temps que les corrections du mètre carré se généralisent. Pour sortir de cette sinistrose, les opérateurs réclament un plan de relance immédiat. De nouveaux leviers sont attendus, notamment des modalités de financement, de nouveaux dispositifs et produits de logement adaptés aux besoins, ainsi qu’une meilleure corrélation offre/demande…