C’est une année 2015 bien maussade qui se termine pour le marché de l’immobilier. Il faut dire que les choses avaient mal commencé. Au premier semestre, les mises en chantier de logements avaient chuté de 15%, dans la lignée de ventes en berne, « autant pour les promoteurs occasionnels que pour les réputés », insiste un professionnel.

Le deuxième semestre n’a pas été plus animé et s’inscrit dans la tendance amorcée depuis quatre ans, soulignent les promoteurs.

« Le modèle proposé pour la promotion du logement locatif n’a pas marché et n’a pas encore donné de résultats ». Le président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) se montre toujours sceptique quant à la formule proposée en 2015 pour redynamiser le segment du logement locatif. Pour la Fédération, le besoin est réel sur ce segment de marché, mais « le locatif ne marchera jamais en l’absence d’une carotte fiscale et sans mesures incitatives », a souligné Youssef Ibn Mansour, président de la FNPI, lors d’un point de presse le 7 janvier  où la profession a exprimé son « inquiétude » face au ralentissement du marché global de l’immobilier.

Avant même d’aborder 2016, force est de constater que l’année 2015 n’a pas fait du bien au secteur immobilier. A en croire le Président de la FNPI, Youssef Benmansour, la tendance est baissière depuis deux ans déjà. « Les indices à la base de ce ralentissement interpellent plus d’un », dit-il, avant d’expliquer qu’au niveau de la production de logements, principalement le segment social, la baisse est inquiétante : « Les mises en chantier ont baissé de -15% en 2015 et les promoteurs n’ouvrent plus de projets ».