Le secteur immobilier nage depuis quelques années déjà en eaux troubles. Pourtant il constitue l’une des locomotives de l’économie marocaine.  En effet, quand le marché de l’immobilier affiche une bonne santé, il tire avec lui dans la foulée le secteur des bâtiments et travaux publics, la consommation du ciment et d’autres matériaux de construction et la demande des crédits aussi bien à l’habitat qu’à la promotion immobilière. Or, l’ensemble de ces secteurs n’est pas au beau fixe à cause justement d’un marché immobilier en berne. L’on pourrait croire le contraire compte tenu des constructions immobilières que l’on voit un peu partout au Maroc. Mais la réalité est toute autre. En effet, les mises en chantiers poursuivent leur contraction d’année en année. 

Initié par le Groupe «École supérieure des professions immobilières» (ESPI) et placé sur le thème «Quels leviers pour la relance ? Innovation-Formation-Financement», le premier Colloque international de l’immobilier, tenu récemment à Marrakech, a permis aux conférenciers d’engager une réflexion autour de l’avenir des métiers du bâtiment et de l’immobilier, dont les questions de la production et du financement du logement, la qualité et le respect du développement durable, la diversité des métiers dans le secteur et de la réglementation nécessaire.

Les deux filières de l’automobile et de l’aéronautique occupent, depuis quelque temps, une place de choix sur l’échiquier de l’industrie marocaine. D’ailleurs, les principales implantations de sociétés étrangères au Maroc concernent ces deux branches d’activité. Les deux filières pourraient même contribuer, de manière importante, à atteindre les objectifs assignés par le plan d’accélération industrielle (PAI) qui ambitionne de porter de 14 à 23% la part de l’industrie dans l’automobile à l’horizon 2020.